Comment assurer la protection de sa pompe à chaleur en hiver ?
Si la pompe à chaleur est tant appréciée, c'est qu'il s'agit d'un moyen de chauffage à la fois performant et simple à installer. Un bon confort thermique, des économies d'énergie, une durée de vie suffisante pour garantir un bon retour sur investissement. Autant d'avantages qu'il est possible de maximiser en entretenant correctement l'appareil. Parmi les précautions à prendre : la protection de la pompe à chaleur en hiver. Le détail dans cet article.
Ça se protège, une PAC ?
Oui ! Une pompe à chaleur, ça se protège, ça s'entretient, ça se bichonne !
D'abord parce qu'il s'agit d'un assemblage complexe, alliant système électrique, pièces mécaniques et circuit hydraulique. Le tout fonctionne selon un cycle précis qu'il est essentiel de protéger de tout déséquilibre.
Ensuite parce que la PAC comporte une unité extérieure exposée aux intempéries et aux fluctuations de température. C'est sur elle que repose toute l'installation : elle tient en effet le rôle de source de chaleur en captant les calories de l'environnement pour les envoyer vers l'intérieur du logement.
Protéger la PAC revient donc principalement à préserver son unité extérieure de tout dommage, notamment lorsque les conditions météorologiques se détériorent.
Enfin, certaines pompes à chaleur sont uniquement dédiées au chauffage de la piscine ou à la climatisation : elles doivent donc être mises à l'arrêt pendant l'hiver.
Nous examinons, dans ce qui suit, les mesures à prévoir pour garantir un bon fonctionnement de l'appareil au fil du temps, maintenir son efficacité énergétique et éviter les pannes :
De quoi faut-il protéger la pompe à chaleur ?
Plusieurs éléments peuvent entraver le fonctionnement de l'appareil.
Le froid
La production de chauffage repose sur la circulation d'un fluide frigorigène subissant diverses transformations :
- Étape 1 : le fluide se vaporise au contact des calories venues de l'environnement extérieur ;
- Étape 2 : il continue de s'échauffer sous l'effet du compresseur, qui en augmente la pression ;
- Étape 3 : il transfère son énergie vers le système de chauffage au niveau d'un échangeur de chaleur. Ce faisant, il se condense et reprend son état liquide ;
- Étape 4 : il continue de se refroidir au niveau du détendeur et peut repartir pour un nouveau cycle.
Le système repose donc sur une succession de changements de température et de pression, et le froid de l'hiver peut altérer l'efficacité énergétique de la PAC. Les calories extérieures se font plus rares et l'appareil doit redoubler d'efforts pour fournir le chauffage attendu.
Même si les modèles récents sont conçus pour fonctionner sous des températures négatives, il est conseillé de protéger la pompe à chaleur du grand froid apporté par la saison hivernale.
L'humidité
La présence d'une humidité excessive peut entraîner des problèmes de corrosion, la formation de givre ou le développement de moisissures.
L'humidité peut provenir de l'air extérieur, des intempéries ou des phénomènes de condensation provoqués par les fluctuations de température.
Les obstructions diverses
Les pompes à chaleur aérothermiques (PAC air-eau ou PAC air-air) sont capables de puiser l'énergie naturellement présente dans l'air environnant. Leur unité extérieure est donc équipée d'un ventilateur amenant les calories vers le circuit frigorigène.
Pour garantir une bonne efficacité énergétique, ce ventilateur doit rester libre de toute obstruction, qu'il s'agisse de givre, de poussière ou de débris végétaux.
Soyez malin : pensez à la protection de la pompe à chaleur en amont
Mieux vaut prévenir que guérir. Froid, humidité, givre, feuilles mortes, vous savez que l'hiver peut causer quelques problèmes : autant chercher à les éviter dès l'installation de la pompe à chaleur.
Vous choisirez avec beaucoup de soin l'emplacement de l'unité extérieure.
Évitez le grand nord et les endroits trop exposés aux vents violents. Repérez les extrémités du toit pour ne pas placer l'appareil sous un filet d'eau ou une gouttière un peu faiblarde. Attention aux plantes grimpantes et trop envahissantes.
Discutez-en avec le professionnel choisi pour la pose. Il vous aidera à repérer l'emplacement idéal, permettant à la fois de protéger la pompe à chaleur en hiver et d'éviter les nuisances sonores.
Comment protéger l'unité extérieure de votre PAC ?
Housse, toit, caisson, abri, quel moyen de protection choisir ?
Il existe de nombreuses protections possibles pour les pompes à chaleur, chacune ayant ses avantages spécifiques. Avant de vous décider, gardez en tête le principe suivant : s'il fonctionne en hiver, l'appareil a besoin de rester en contact avec l'atmosphère environnante pour y puiser la chaleur nécessaire au système de chauffage.
Il faut donc éviter de l'envelopper de manière trop hermétique et maintenir une circulation d'air suffisante autour de l'unité extérieure.
Quelques mots sur chaque option :
- La housse de protection
Elle est utilisée pour protéger une PAC inactive pendant la saison hivernale. Son prix est très abordable (moins d'une centaine d'euros). Choisissez une housse prévue pour cet usage spécifique, qui n'empêchera pas l'aération de l'appareil et permettra l'évacuation de l'eau de condensation ;
- Le toit
Selon l'emplacement choisi, une protection par le haut peut suffire aux PAC destinées au chauffage de la maison, et mettre l'unité extérieure à l'abri de la pluie ;
- Un caisson
Il présente l'avantage supplémentaire de masquer l'appareil et de préserver l'esthétique de vos extérieurs. Il peut en outre s'agir d'un caisson anti-bruit qui préservera la tranquillité du voisinage ;
- Un abri
Il offre la protection optimale, sous réserve d'être correctement aéré.
Les bons réflexes pour augmenter la longévité de votre PAC
Au-delà des dispositifs que nous venons de citer, vous pouvez également adopter quelques gestes simples pour préserver votre pompe à chaleur :
- Vérifier l'unité extérieure
Allez contrôler régulièrement l'état de l'appareil et débarrassez-le des débris végétaux ou de tout élément susceptible de perturber l'action du ventilateur. Vous pourrez ainsi détecter et éliminer rapidement les éventuels dysfonctionnements.
- Isoler les circuits
L'unité extérieure est reliée à l'intérieur du logement par un circuit frigorigène ou hydraulique selon le modèle. Veillez à ce qu'il soit bien isolé pour limiter les pertes thermiques et favoriser les économies d'énergie.
- Nettoyer les filtres
Si vous disposez d'une PAC air-air (qui diffuse la chaleur directement dans l'air ambiant, sans le secours de radiateurs hydrauliques), vérifiez que les filtres des splits (unités intérieures) soient propres et sans poussière.
- Prévoir un entretien annuel
Contactez un chauffagiste qui vérifiera régulièrement votre installation et effectuera les réglages nécessaires pour maximiser son efficacité énergétique.
Protection de la pompe à chaleur en hiver : questions fréquentes
PAC air-eau, piscine, air-air, faut-il protéger ou abriter toutes les pompes à chaleur ? Comment les mettre en mode hiver ?
En théorie, et dans la mesure où l'emplacement est correctement choisi, l'unité extérieure d'une PAC aérothermique est conçue pour résister. Mais le fait de la protéger en augmentera la durée de vie. Vous choisirez une solution n'entravant pas son fonctionnement et permettant l'arrivée d'air vers le ventilateur.
En revanche, si l'installation n'est pas utilisée pendant l'hiver, d'autres mesures s'imposent.
Une pompe à chaleur pour piscine, par exemple, doit être mise en hivernage : l'alimentation électrique doit être coupée, le circuit d'eau vidangé et l'appareil soigneusement recouvert. Vous éviterez ainsi la dégradation de l'appareil et le gel de l'eau dans les tuyaux.
Comment éviter la formation de givre sur la pompe à chaleur ?
La plupart des pompes à chaleur sont équipées de systèmes de dégivrage. Mais vous pouvez prendre les précautions que nous avons citées dans cet article : choisir un emplacement exposé au sud et abriter votre PAC dans un caisson ou un local technique.
Peut-on simplement couvrir la pompe à chaleur ?
Cette option est déconseillée lorsque votre pompe à chaleur est en fonctionnement : la couvrir empêcherait l'air de circuler et l'appareil ne serait plus capable de capter les calories de son environnement. Mieux vaut installer un toit, poser un caisson ou prévoir un abri.
En revanche, si votre PAC n'est pas utilisée, vous devez en effet la couvrir. Cela la protégera de la poussière et des intempéries. Veillez cependant à ce que l'eau issue de la condensation puisse s'évacuer facilement.
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